Comme promis, voici le récit de mon vol de test pour le PPL.
Reporté une première fois à cause de la MTO (le mistral était bien établi sur la région mardi 9), la MTO est beaucoup plus clémente pour cette nouvelle
présentation (pas de vent, pas de nuages) lorsque j'ouvre les volets de chez moi.
Petit déjeuner rapide et je file direction l'aéroclub.
Arrivé au club, un rapide coup d'oeil sur les papiers du brave FF m'apprends qu'il a volé depuis son dernier plein. Sans instructeur présent de si bon
matin, je suis contraint de remorquer à la main le FF depuis le hangar jusqu'à la pompe . Mais rien de tel qu'un peu
d'exercice de bon matin pour réveiller le corps et l'esprit .
Une fois le plein effectué et après avoir placé l'avion sur un emplacement à proximité (je me sentais pas de le retirer jusque devant le hangar), je
continue par la classqiue visite prévol de l'appareil.
Le contrôle du FF s'étant terminé sans souci, je retourne au local pour préparer les différents éléments nécessaire au vol (MTO, devis carburant , devis
masse, validité des documents avions ...).
Sur ces entrefaites (il est quand même 8h30 local et je suis au club depuis plus d'une heure), qui je vois arrivé " frais et dispo" : mon instructeur
Robert.
En attendant l'examinateur, je discute avec Robert, lui fait une rapide description des conditions MTO (quasiment du CAVOK à l'heure prévue de départ d'Aix
et à celle de l'étape à Candillargues) tout en prenant ses dernières recommandations.
L'examinateur arrive à l'heure prévue (9h pour mon test), et étant une connaissance de Robert, on discute tranquillement autour d'un café (cela me permet
aussi de continuer à me dé-stresser).
Viens finalement l'instant où il faut y aller.
C'est donc parti pour le test avec la première partie et non des moindres (celle où j'avais le plus d'appréhension) le briefing avant vol :
- vérification des différents papiers nécessaire et obligatoire pour l'examen,
- présentation des différents éléments du dossier météo, suivi de leurs analyses (en résumé, présence de nuages bas sur Candillargues à l'heure du
briefing mais s'élévant dans le ciel au fur et à mesure de la journée et surtout suffisement élevé à l'heure prévue de notre arrivée),
- présentation de la navigation prévue (A/R Aix - Candillargues par la côte tout en sachant que le retour se fera par un autre
chemin),
- bilan du carburant nécessaire et suffisant pour le trajet suivi du devis de masse pour savoir comment risque de se comporter
l'avion.
Au vu des différents éléments, je prends donc la décision de partir. S'en suit quelques questions concernant les caractéristiques de l'avion, quoi faire et
comment faire si Robert vient avec nous...
Le briefing terminé , je pars avec l'examinateur en direction de l'avion,
refais un rapide tour de l'avion (notamment pour repurger les réservoirs d'essence suite au plein) et on s'installe à bord : la deuxième partie de l'épreuve va commencer .
Mise en route, message radio à la TWR d'Aix indiquant nos intentions de vol (destination Candillargues avec une sortie par le point AW (aqueduc de
Roquefavour)), on se dirige tranquillement vers le point d'arrêt 33 avec l'autorisation de la TWR.
J'effectue les différents essais moteur, et vérifications des équipements à bord puis demande l'autorisation de m'aligner pour décoller. L'autorisation
arrive instantanément, mais dans ma hâte j'ai omis de demander un décollage depuis l'intersection , j'en suis quite à
remonter complétement la piste avant de pouvoir m'aligner et décoller.
L'alignement effectué, j'obtiens l'autorisation de décoller et de sortir de la CTR d'Aix par AW.
Arrivé sur AW, je quitte la fréquence d'Aix pour celle de Provence TWR (que je quitterai sur instruction vers le point SW (La Couronne)) à qui je demande
une verticale terrain et un transit par la côte (point SA - point S et SW) accordé par la TWR.
A l'arrivée sur SW, la TWR nous demande appeler le contrôle de Rhône Info que j'éxecute tout en gérant un petit problème de radio (mauvaise
réception).
Rhône Info nous autorise le transit SW - WB (Port Saint Louis du Rhône) - WA (Saintes Maries de la Mer) - AM (Aigues Mortes) à 1000 ft pour la
tranquilité des flamands roses .
A la verticale de AM, je quitte Rhone Info pour appeler la TWR de l'AD de Montpellier Méditérrannée que je quitterai quelques instants plus tard pour la
fréquence d'auto-information de Montpellier Candillargues.
A Candillargues, j'éxecute une intégration standard qui s'enchaîne par 2 TDP (dont un sans volets) avant de faire un atterrissage complet sur la
plateforme.
En soufflant 5 minutes, l'examinateur me demande de préparer le début de la navigation retour avant le déroutement (pendant qu'il récupère des infos sur un
avion de son club en maintenance) : ce sera un départ au nord vers le point N (Sommières). Envol, j'apprends que mon déroutement s'effectuera vers le terrain d'Uzès.
Le temps de "tracer" une route sur la carte puis de trouver les repères nécessaires au sol et nous voilà en direction d'Uzès et quelques instants plus tard
en vue du terrain.
Là aussi, j'exécute une intégration standard avec un toucher suivi d'un encadrement (que je réalise plutôt bien selon moi).
S'en suit, dans un secteur au Sud Est de l'AD d'Uzès, la séance de mania. A la demande de l'examinateur, j'enchaîne virages 45° à droite puis à gauche,
décrochage en lisse, approche du décrochage en virage, vol sans visibilité (avec les lunettes adéquates)...
La chaleur dûe au soleil tapant sur la verrière aidant, je sors de la séance de maniabilité en sueur et la fatigue commence à se faire
sentir.
Au retour, le temps de retrouver les repères adéquats (point W), on transite par le Sud de l'AD d'Avignon Caumont pour récupérer le transit CV (Cavaillon) -
ME (Mallemort) - LB (Lambesc) géré par le contrôle de Salon Approche.
La fatigue augmentant, je m'annonce sur Lambesc trop tôt et bien sur Salon Approche me reprends instantanément. L'arrivée sur le point AN, point d'entrée de
la CTR d'Aix est elle aussi "brouillonne" (je suite trop à gauche du repère). Un gros point positif et inespéré au vu de ma forme à ce moment est l'arrivée sur la piste 15, me voilà donc depuis
AN dans une longue finale "reposante" terminée par un atterrissage correct (comme on dit en aéro, "posé pas cassé").
Le débriefing apporte son lot de remarques (pas assez d'éloignement avant d'intégrer les TDP, virages en conditions normales trop fort (45° pour 20 à 30°
normelement, tenue d'altitudes,...) et de "félicitations" (principalement la gestion du pépin radio).
Au final après 3h02 de vol, il faudra que je revoie un peu la maniabilité mais dans tous les cas maintenant je suis
breveté .
Pour finir la trace complète du vol